Conseils et Pratiques

A noter que le ton de ce qui suit peut paraitre condescendant, mais il n’en est rien, je tiens juste a récupérer des fichiers dans les meilleurs conditions possible, le but étant au final d’arriver au même but final : le bien du morceau !

Il s’agît là plus d’un idéal, si vos morceaux ne remplissent pas tous ces critères, ce n’est pas la fin du monde, ces fichiers sont tout-à-fait traitables. Sans rancunes donc.

Les formats de fichier

Pas de MP3, rien de compressé en toute logique. Les types de fichiers attendus sont idéalement du WAV ou du AIFF dans leurs formats 32 bits Float de préférence ( le 16 bits est accepté mais franchement, réglez votre projet sur 24 ou 32 float, tous les séquenceurs le font depuis un moment ainsi que le réglage de l’interface audio sur 24 bits ).

Pour ce qui est du taux d’échantillonage, à votre bon vouloir. Je dirais qu’il est inutile d’aller jusqu’à 192 KHz, pire, cela ne transcriverait pas la “réalité” du son, particulièrement dans les harmoniques. Un taux à 44 100 est tout à fait suffisant ( approprié ? ) pour l’oreille humaine sans générer de distortion ( essentiellement dans le haut du spectre ).  Evitez tant que possible le 48 000 et le 96 000 qui n’est pas mathématiquement logique dans le cadre d’un format CD, préférez-lui le 88 200 ( ou un multiple du 44100  ).

En effet, celui-ci est le double du format cible du CD. Ainsi, lors de la redescente au format CD, les erreurs ou fautes d’arrondies sont réduites du fait que le taux à 44 100 soit un multiple du taux à 88 200.

J’insiste sur le fait suivant : pas de conversion du taux d’échantillonage ! De la prise de son au mastering, il est préférable de ne pas le modifier, qu’importe sa valeur !

Le mixage et uniquement le mixage !

Une fois le mixage terminé, pas de “compressor limiter” ou d’autres quelconques artifices sur le BUS Master, pas de normalisation. Le fichier ne devrait être que le resultat de la sommation de vos pistes traitées, sauf pour raison artistique, à ce moment m’envoyer deux versions, une, sans rien sur le BUS Master et l’autre, avec l’effet voulu.

Le “niveau”

L’idéal est de faire un export du mixage avec un niveau RMS moyen qui n’excède pas les -16 DbFS.

Encore une fois, pas de normalisation. De préférence, utilisez les faders de vos pistes (si vous avez l’accès bien-sûr), ne pas utiliser le fader du BUS MASTER pour réduire le niveau.

Vérifiez que l’export du mixage ne possède pas de peak dépassant le -3 DbFS (surtout dans le cadre d’un export de mixage 16 bits), l’idéal étant -6 DbFS ; si vous êtes en dessous, c’est très bien aussi. Ceci me laisse de “l’espace” ( headroom ) pour travailler.

La dynamique

Si vous avez la main sur le mixage ou si vous mixez par vous-même, évitez la surcompression le plus possible afin de me laisser la main sur la dynamique. La surcompression est plus dure à récupérer que l’inverse. Concernant ce point, je ne suis pas adepte des masters “très fort”, mais sur demande il est toutefois possible de le faire.

Divers

Cela peut paraitre évident (le problème se pose pourtant) mais si par malheur les prises de voix comportent des sibilantes, essayez d’utiliser un de-esser sur les pistes directement, je peux tout à fait résoudre le problème au mastering, mais gardons bien à l’idée que j’agis sur tout le mixage, donc appliquer de tels traitements affectera forcément le reste des instruments (dans la (ou les) gamme(s) de fréquence(s) concernée(s) tout du moins), autant résoudre le problème à la base et proprement.